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Message de Monsieur Bonsergent Proviseur du lycée en mémoire de notre collègue Samuel Paty

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Chers parents d’élèves, chers élèves,

Il y aura deux ans dimanche 16 octobre que notre collègue Samuel Paty a été assassiné.

Cela a été et restera un choc terrible, une blessure pour notre communauté scolaire et éducative.

Malgré tout, dans ces temps difficiles, le souvenir de Samuel Paty doit renforcer nos convictions.

Laïcité, esprit critique, liberté d’expression sont des valeurs essentielles qui doivent nous unir.

Elles sont fondatrices de notre république.

Chaque jour elles doivent nous guider pour le respect de tous et de toutes les convictions.

Pour aider notre réflexion, j’ai choisi de, vous partager la lettre à monsieur Germain d’ALBERT CAMUS. 

Cette « lettre à Monsieur Germain », lue par Matthieu Chedid, nous rappelle que nous exerçons le plus beau métier du monde.

Très cordialement,

Le Proviseur, L.BONSERGENT

 

Après avoir reçu le prix Nobel de Littérature en 1957, Albert Camus écrit une lettre de remerciement à son premier instituteur, Louis Germain, le 19 novembre 1957. Ecoutez le texte lu par le chanteur M.

Un texte de Camus lu par M

Cher Monsieur Germain,

J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’en ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève.

Je vous embrasse, de toutes mes forces.

Affectueusement,

Albert Camus