Mercredi 21 septembre a eu lieu le lancement de projet intitulé : « Inclusion, diversité : on est tous dysférents » auprès des secondes CAP : 2EPC1, 2CUI, 2SCHCR et la classe de 1ASSP au lycée Camille Claudel de Mantes-La-Ville.
Un projet mené par Mme KASMI BAKKALI, professeure de Lettres-anglais et porteur de projet en collaboration avec Mme FILLIOLAUD, coordinatrice du dispositif ULIS et Mme MAZETIER, AESH.
Les missions de ce projet s’articulent autour de 3 axes à savoir :
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la revalorisation du dispositif UlIS,
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la sensibilisation auprès des professeurs qui peuvent avoir le sentiment d’être démunis, impuissants , désoeuvrés car ne maîtrisant pas toujours les outils pour accompagner ces élèves à besoins spécifiques et,
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une sensibilisation auprès des élèves afin que ces derniers acceptent au mieux les élèves ULIS et mènent ensemble un travail de prévention.
« L’important, c’est de comprendre, d’apprendre, de s’ouvrir aux autres »
En effet, durant la matinée plusieurs intervenants ont eu l’occasion d’apporter leur témoignage sur ces thématiques d’inclusion et de diversité. Pour la première fois, Mme KASMI, se livre devant les élèves sur son parcours de grand brûlé, d’égérie de l’institut Dulcenae et de son rôle de médiatrice au sein de l’association Burns and Smiles, et ne manque pas de faire passer des messages qui lui tiennent à cœur : « Quel que soit votre handicap, poursuivez vos rêves, : vous avez des ressources insoupçonnées. N’écoutez pas les autres, vous êtes capables de réaliser de grandes choses. On m’a dit que je ne serai jamais professeure d’anglais car je n’avais aucune logique. Aujourd’hui, je suis là devant vous et je suis professeure depuis 20 ans. Ce n’est pas que j’avais aucune logique mais peut-être une logique différente des autres.’ Un témoignage qui n’a pas laissé l’audience indifférente. Et Mme FILLIOLAUD de rajouter : « On est tous différents : on a tous un handicap : regardez-moi je porte des lunettes, à partir du moment où je les enlève : je ne vois plus rien. On peut dire alors que j’ai un handicap. » Pour l’occasion, Douga, un ancien élève du dispositif ULIS est venu partager son expérience, raconter son parcours de vie pour donner de l’espoir aux autres et leur montrer que c’est possible. Douga nous confie sa devise : « On ne juge pas un livre à sa couverture » . Tous oui, les élèves écoutent avec attention ses paroles qui font sens et leur donnent envie de s’accrocher. Un véritable échange s’ensuit parce que Douga, lui, il est comme eux, il est déjà passé par là , il sait les embûches qui jalonnent un parcours de vie d’un élève à besoins spécifiques. Madame FILLIOLAUD, en profite pour redéfinir le dispositif ULIS, les différents troubles DYS. Pour Mme MAZETIER, « Quand on parle d’ULIS, on parle d’un endroit, pas d’une personne. Le mot handicap, il est lourd de sens parce que dedans nous y mettons de vilaines choses. » Mme Philippot, intervenante extérieure est venue nous apporter son éclairage sur la dyslexie lors d’un atelier. Ce fut l’occasion de tester un outil innovant auprès des jeunes volontaires atteint de ce trouble.
Les ateliers : se mettre en situation
La deuxième partie de la matinée était composée d’ateliers durant lesquels les élèves se mettaient à la place d’un élève à besoins spécifiques. Un large éventail d’exercices étaient proposés afin que les élèves prennent conscience des difficultés quotidiennes auxquelles ce profil d’élèves faisaient face. Ils étaient en quelque sorte mis en situation concrète.
Le retour des élèves
Le retour des élèves est unanime :
- « J’ai bien aimé les activités et ça nous a permis de comprendre ce que les autres pouvaient ressentir. »,
- « Le projet était bien présenté et très compréhensible. L’atelier était convivial et explore bien les différences. »,
- « J’ai bien aimé l’accueil avec l’histoire du jeune homme qui était un ancien élève ULIS et qui maintenant a une belle vie » ,
- « Je trouve que c’est un magnifique projet et c’est très intéressant. »
Changer le regard des autres
Une des missions du projet vise à changer le regard des autres sur la différence mais faire accepter les différences aux esprits réfractaires relève d’un long cheminement qui invite à la réflexion, à la remise en cause de soi-même. Parfois, . cela prend du temps. Par conséquent, le projet va se prolonger sur l’année scolaire et sera ponctué par différents événements qui seront partagés sur le site Facebook ULIS. Des moments forts qui vont permettre le brassage des élèves, unis dans la diversité, réunis dans l’adversité parce que comme le dit Madame KASMI : « ensemble, on est plus fort et on va plus loin. »Vous pouvez suivre l’actualité des élèves ULIS sur le lien suivant :
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